Avant PSG - HAC : être à la hauteur

De deux choses l’une : soit on se couche, soit on combat. Soit on déclare forfait tout de suite et hop, tout le monde est en vacances, soit on sait compter et on constate qu’il reste quatre matches. Alors, à votre avis, on fait quoi ? On fait nos valises avec tongs et maillot de bain ou on essaie ? On vitupère, on râle, on pleure, ou on agit ?

Certes, le HAC a rongé sa marge de sécurité en ne battant pas à domicile ses rivaux principaux (Montpellier, Nantes, Metz), s’enfonçant dans une sale série qui le poursuit depuis trois mois (une victoire et trois nuls en douze matches, huit buts marqués, dix-huit encaissés)… Certes, l’équipe a par conséquent glissé au classement, tombant pour la première fois dans la zone orange foncé, celle juste au-dessus de la rouge, synonyme de relégation. Oui, pour la première fois, le HAC apparaît à l’une des trois dernières places. Et il faudrait donc abandonner, se laisser aller, jeter l’éponge et tout ce qui a été accompli auparavant ? Non. Si le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal. C’est le courage de continuer qui compte. Ne cherchez pas, c’est de Winston Churchill. Dans des circonstances beaucoup plus dramatiques, naturellement : il n’aimait pas le sport…

Evidemment, le calendrier ne s’annonce pas simple… Se déplacer à Paris, recevoir Strasbourg, aller à Nice, accueillir Marseille, on a vu plus aisé… mais comme le prétendu « aisé » ne le fut pas, au diable les pronostics. Même si visiter le Parc des Princes ne rend pas spécialement optimiste ! Des princes très probablement bientôt (peut-être samedi…) sacrés rois de Ligue 1 pour la douzième fois de l’histoire du club parisien, la dixième depuis l’arrivée de QSI en 2011… Faut-il vraiment vous présenter les chiffres et l’effectif ? Allez, un peu d’idée de ce qui nous attend samedi ! Le PSG, en Ligue 1, c’est la meilleure attaque (73 buts en 30 matches), la deuxième meilleure défense (26), le meilleur taux de possession (65 %), le meilleur buteur, l’inévitable Kylian Mbappé (26 buts, dont 2 mercredi en matches en retard contre Lorient… et 7 passes décisives), le meilleur passeur avec Ousmane Dembélé (8 assists, plus 3 buts, avec pour lui aussi un doublé mercredi)… sans oublier Gonçalo Ramos (10 réalisations), Vitinha (7 buts et 4 assists), Randal Kolo Muani (6 et 5), Achraf Hakimi (3 et 5), Bradley Barcola (2 et 6)… Puisque nous avons tous autre chose à faire que nous abrutir de stats parisiennes, nous nous arrêterons là, mais vous aurez compris qu’en termes de pas mal de choses, notamment au jeu des chèques, le HAC ne joue pas dans la même cour que le PSG… toutefois dans le même championnat, et samedi sur le même terrain.

Il faudra donc trouver des solutions pour contrer cette force de frappe et essayer de transpercer une ligne arrière solide. Luka Elsner pourra compter sur les retours de Christopher Opéri, André Ayew, Abdoulaye Touré, les aiguilleurs des Ciel&Marine, afin d’essayer d’accrocher quelque chose, au moins de la confiance, et de redonner le sourire à tout un groupe, aux supporters, mais aussi à des personnes parfois trop enclines à tirer le rideau et à balles réelles sur un projet couronné de succès jusqu’à fin janvier. Mais les Hacmen, conscients qu’il faudra faire preuve de solidarité, de mordant, d’une énergie sans faille et renouvelable, ne se laisseront pas envahir par le fatalisme. Ils ne se coucheront pas et se battront, malgré les nuages qui se sont amoncelés et qu’ils chercheront à dissiper pour laisser passer la lumière. De deux choses l’une. Et l’autre, c’est le soleil.

O.D.