Constance Picaud : "Toute petite déjà, j’avais toujours un ballon dans les mains"

Constance, c’est ta deuxième saison au Havre, comment te sens-tu ici ?
Je me sens bien, j’ai découvert Le Havre il y a un an et demi lorsque je me suis engagée avec le HAC, et franchement ça va. C’est un peu pluvieux et il ne fait pas super chaud, mais la ville est très sympa. Mon quotidien a beaucoup changé depuis que je suis arrivée ici, d’abord parce que je suis désormais totalement dans le foot comparé à ma vie précédente à La Roche/Yon. Le foot avec les entraînements quotidiens me prend beaucoup de temps, mais dès que je le peux, j’aime aller me promener en ville et plus particulièrement vers la plage et le « bout du monde », ce sont des coins qui sont vraiment sympas. En tant que vendéenne, c’est un vrai plus que de se retrouver dans une ville bordée par la mer.

Qu’est-ce qui t’a poussée vers le foot ?
C’est un peu inné ! Toute petite déjà, j’avais toujours un ballon dans les mains ou dans les pieds. En grandissant, cela n’a pas changé. Quand j’ai demandé à faire du foot, mes parents n’étaient pas chauds pour cela car il faut le remettre dans le contexte : à cette époque, inscrire une fille au foot n’était pas quelque chose de courant, alors ils ont décidé de m’inscrire au tennis. Au bout de deux ans, ils ont bien compris que ce n’était pas ce à quoi j’aspirais et ils ont finalement accepté de m’inscrire dans un club de foot, à Beauvoir-sur-Mer. J’avais 8 ans. Plus tard, j’ai changé de club pour intégrer une école de filles à La Garnache où j’ai joué gardienne mais aussi attaquante. Un an après, La Roche/Yon, qui cherchait une gardienne, m’a recrutée. Lyon et le PSG m’avaient également contactée, mais n’étant pas certaine d’avoir le niveau pour m'y imposer, j’ai préféré rester à La Roche/Yon, à la fois pour des raisons sportives mais aussi pour des raisons personnelles et familiales.

L’entraîneur des gardiens de l’équipe de France, Gilles Fouache, a un œil attentif sur tes performances depuis cette saison. C’est flatteur ?
Je sais que dès lors que l’on évolue en D1 Arkema, les recruteurs de l’équipe de France ont un œil sur nous. Pour le moment, je n’ai été que présélectionnée, et si sélection il doit y avoir un jour, ce sera très bien mais je ne me focalise pas là-dessus.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier