Olivier Frapolli : "Je suis fier de voir grandir Orléans"

13e ave 32 points, c’est plutôt bien pour un promu, n’est ce pas Monsieur Frapolli ?
Olivier Frapolli : « Oui, pour l’instant nous sommes dans les clous, mais c’est une lutte de chaque instant. On veut prendre les 42 points le plus vite possible pour avoir notre billet pour la saison prochaine. Quand on est promu, quand on est un club qui a quitté la Ligue 2 depuis si longtemps, y être c’est déjà très bien, s’y maintenir serait une grosse performance. Notre objectif est donc d’avoir le « certificat » pour l’année prochaine afin que le club continue à se structurer. Orléans grâce à son tissu économique est une ville qui a le potentiel pour avoir une équipe à ce niveau là. »

Est-ce que le club connait un engouement depuis cette montée en Ligue 2 ?
O.F : « Oui c’est vrai qu’il y a un réel engouement à Orléans pour son club de football. Nous avons une moyenne de 4500 spectateurs pour un stade qui peut accueillir 5000 personnes. »

Est-ce que l’effectif à beaucoup évoluer par rapport à la saison dernière ou pas ?
O.F : « Nous avons gardé l’ossature de la saison dernière. C’est ce qui était prévu contractuellement pour intéresser les joueurs à la montée. C’est vrai que la marche entre le Nationale et la Ligue 2 est importante. Chaque match est serré. Ca se joue sur des détails. Pour un club comme le nôtre la marche de manœuvre est quasi inexistante. C’est bien de voir que l’on est capable de faire des performances, mais pour cela il faut que l’on soit à 100% et que tout se goupille bien. »

Vous avez une grosse expérience de la Ligue 2 en tant que joueur et en tant qu’entraîneur vous avez coaché Créteil.
O.F « C’est d’ailleurs à Créteil que j’ai connu Thierry Goudet. J’étais son adjoint. Nous avions eu une année sportivement difficile, mais notre collaboration s’était très bien passée. »

Comment voyez-vous ce déplacement au HAC ?
O.F : « Sur les dix derniers matches, les deux équipes ont quatorze points mais le HAC a plutôt eu des défaites au début de cette série et nous à la fin. Le HAC est une équipe en forme qui reste sur trois victoires à domicile, certes, mais nous avons aussi fait des bonnes performances à l’extérieur notamment à Nancy et Brest, où nous avons terminé le match à neuf. Il faut que nous restions sur cette bonne dynamique et cette cohérence par rapport à ce que l’on fait. »

Les Havrais savent à quoi s’en tenir…
O.F : Rire ! « Je crois qu’ils regardent devant. Ils sont tournés vers des objectifs différents des nôtres. Ca va être un match intéressant. On va découvrir un joli stade. »

On sait que la première année un promu surfe souvent sur la dynamique de montée. Est-ce que le plus dur ne commencera pas la saison prochaine pour Orléans ?
O.F : « Vous avez raison de parler de surf sur une dynamique, mais cela ne dur qu’un temps car si une équipe n’a pas le niveau, très vite ca s’arrête. Chaque année, il y a un promu qui est condamné à la trêve. L’objectif de cette première saison est de nous maintenir car nous avons un statut professionnel probatoire d’un an. Si nous nous maintenons, alors nous travaillerons à structurer le club au niveau des aménagements des conditions d’entraînement, mais aussi du niveau professionnel, au niveau de l’encadrement. Cela nous permettra de franchir des paliers et d’être plus performants. »

C’est votre cinquième année comme entraîneur à Orléans, vous devez être fier d’avoir contribué à faire grandir le club ?
O.F : « Vous avez raison. Cela fait parti des fiertés, je pense que le mot n’est pas trop fort, de voir l’évolution du club, du stade… et de se dire qu’on y a contribué. Pour un entraîneur, lorsqu’il a la possibilité de bâtir quelque chose sur la durée et d’y arriver car ce n’est pas toujours le cas, c’est vraiment des choses qui font plaisir quand on fait ce métier là. »

Propos recueillis par Pascal Leclerc