Avant HAC - PSG : en pleine lumière !

Ce n’est pas un simple projecteur qui sera braqué ce vendredi sur le Stade Océane, quelques spots, un modeste éclairage halogène… Non, où il y a de l’halogène, il n’y a pas de plaisir ! Et là, le plaisir sera à la mesure des feux de la rampe attirant le regard de millions d’amateurs de football sur… nous !

Car les hasards du calendrier et la volonté du nouveau diffuseur ont désigné notre magnifique enceinte havraise comme écrin du premier match de la saison. Est-ce pour nos beaux yeux ? Pour notre superbe maillot ? Pour l’hommage à Jean-Pierre Hureau (on espère au passage qu’il sera souligné médiatiquement) ? On y aspirerait… Mais, faut-il vraiment le préciser, c’est bien parce que nous recevons le champion de France en titre. Un HAC – PSG en première journée, ça a tout de même un peu de gueule ! Pardon ? Surtout pour nous ? Peut-être…

Peut-être, cependant pas certain. Toutefois, les règles d’hospitalité étant établies, présentons d’abord l’adversaire… s’il en est besoin ! Car le PSG, c’est LE sujet médiatico-sportif ! Alors, vous n’ignorez ni le départ de Kylian Mbappé (à moins d’avoir joué les Hibernatus ces six derniers mois), ni les interrogations qui entourent la fameuse recherche du « nouveau leader » parisien. Etrangement, nous ne sommes pas inquiets pour Luis Enrique, dont l’effectif ravirait n’importe quel coach de l’élite française : entre Marquinhos, Zaïre-Emery, Barcola, Dembélé, Nuno Mendes, et les nouvelles recrues Joao Neves (milieu, Benfica), Pacho (défenseur, Francfort), sans oublier le gardien Safonov (Krasnodar), en concurrence (ou pas !) avec Donnarumma, le technicien espagnol n’a que l’embarras d’un effectif de premier choix. La question étant simplement de savoir quand cette équipe évoluera à son meilleur niveau. Après seulement deux matches de préparation (2-2 contre Sturm Graz, 1-1 contre le RB Leipzig), peut-être que les Parisiens manqueront encore un peu de jambes, de rythme, d’automatismes. Peut-être…

Face à ces éventualités, ces questionnements, ces supputations entourant le champion en titre, nous opposons… les nôtres ! Eh oui, les hésitations de début de saison sont inhérentes à tout club… Et finalement pas qu’en début de saison, d’abord parce qu’on ne sait pas quand un début s’achève, ensuite parce que le sport demeure une science formidablement inexacte. « Formidablement », car c’est cette incertitude qui nous séduit, qui nous enchante, qui provoque en nous les émotions recherchées dans un stade. Comme il est néanmoins doux de l’atténuer d’un peu d’assurance, appuyons-nous sur quelques vérités havraises…

En premier lieu, Didier Digard. Retour aux sources pour celui qui arriva à la Cavée à l’âge de 12 ans, signa son premier contrat pro à 18, et défendit trois saisons les couleurs Ciel&Marine en équipe professionnelle. Une belle histoire dont nous ne demandons qu’à lire un nouveau chapitre aussi bien rédigé que les précédents ! Pour cela, notre nouveau coach possède des convictions étayées, un caractère affirmé, un projet de jeu attrayant, et est entouré d'un staff de qualité connaissant déjà bien la maison et l’effectif. L’effectif ? Des jeunes, pour beaucoup issus de la formation havraise, ayant gagné en maturité après un an parmi l’élite (Sangante, Casimir, Kechta, Joujou…), des moins jeunes sachant donner le ton (Opéri, Desmas, Lloris, Touré, Kuziaev, Sabbi…), et pour l’instant peu de départs importants. Oui, il faudra vendre pour recruter, oui, les moyens financiers sont limités (aussi du fait que le CVC reste fermé de l’intérieur). Mais contre mauvaise fortune, le HAC sait faire - demandez à ses supporters - bon c(h)œur ! Ce vendredi, c’est aussi vers nous, sur le terrain et en tribunes, que les projecteurs devront se tourner. A nous de les attirer. Que la lumière soit sur cette saison 2024-2025 !

O.D.