Gautier Lloris : « Fier de jouer dans un tel club ! »

Gautier, peux-tu nous raconter ton parcours de footballeur ?
J’ai commencé vers 4-5 ans dans un petit club des quartiers nord de Nice, Saint-Sylvestre, puis, à 12 ans, j’ai intégré l’OGC Nice en préformation. Après la signature de mon premier contrat pro, je suis resté cinq saisons, dont une pige de six mois au Gazélec Ajaccio. En 2020, j’ai décidé de partir pour Auxerre, où j’ai joué deux saisons. La première fut plutôt bonne, je partais pour être titulaire lors de la seconde, mais durant le dernier match de préparation, j’ai subi une fracture du cinquième métatarse m’ayant éloigné des terrains pendant trois mois et demi. Lors de ma reprise, je n’étais pas assez musclé et je me suis blessé à l’ischio. A mon retour, l’équipe fonctionnant très bien, il m’était difficile d’entrer dans la rotation. Ce ne fut pas une mauvaise saison parce qu’il y a eu une montée en L1 au bout, j’y ai finalement un peu participé, mais celle d’avant, à titre personnel, fut meilleure. 

Et comment se concrétise ta signature au HAC ?
J’étais en fin de contrat avec l’AJA, Jean-Marc Furlan voulait me garder mais la direction n’était pas du même avis. Attendant que le club se manifeste, j’avais mis de côté toutes les offres que j’avais eues… qui n’étaient ensuite plus d’actualité. Mathieu Bodmer m’a appelé la semaine dernière et m’a demandé si Le Havre m’intéressait, je n’ai alors pas hésité ! C’est un super projet de Ligue 2. Les infrastructures, le staff, le nouveau coach, la nouvelle direction… C’est motivant de faire partie de cela ! Le club est historique, même si cela fait un moment qu’il n’est plus dans l’élite, et il a une place importante dans le football français avec un centre de formation énorme. Je suis fier de pouvoir jouer dans un tel club ! Quant à la ville, je ne la connaissais pas : quand on vient jouer ici, on s’arrête à l’entrée, on ne voit pas forcément les beaux coins (NDLR : interview réalisée près de la plage).

Footballistiquement, quels sont tes qualités et tes défauts ?
J’ai une intelligence de jeu défensive, le sens de l’anticipation, c’est important pour un défenseur ! Egalement un bon jeu de tête. Quant aux défauts, il me faudrait probablement davantage de prise d’initiatives, m’affirmer un peu plus.

Etre le petit frère d’Hugo Lloris, est-ce impactant dans une carrière ?
Cela attire le regard plus facilement. Quand on vient voir jouer une équipe, on se dit : « Tiens, lui, c’est le frère d’Hugo Lloris » ! Cela peut être à la fois bon et mauvais, mais j’ai grandi avec ! Quand Hugo est arrivé pro, j’avais une dizaine d’années. J’ai fait ma préformation et ma formation avec cette étiquette-là, cela ne me dérange pas plus que ça, je me suis habitué !

Propos recueillis par Olivia Detivelle