29 mars 2025
Mahamadou Diawara : "Si on fait les choses bien…"
Prêté par Lyon lors du mercato d’hiver, le jeune milieu de terrain (20 ans) a vite pris ses marques avec les Ciel&Marine. Rencontre…

Mahamadou, tu es arrivé au HAC il y a deux mois et demi, que penses-tu de tes premières performances en Ciel&Marine ?
Je suis assez content, je me sens bien dans l’équipe, j’ai bien été intégré. J’espère que ça va continuer comme ça et que l’on va remporter le plus de points possible pour pouvoir atteindre notre objectif de fin de saison.
Choisir le HAC, qui, à l’époque où tu es arrivé, était dernier, cela ne t’a pas fait peur ?
Non, du tout. Le projet me convenait très bien et ce côté challenge m’a beaucoup attiré, au contraire. En arrivant ici, et même avant, j’ai pu constater la qualité du groupe. Cette dernière place n’était pas celle où le club devait être. Donc, cela ne m’a pas fait peur du tout.
T’attendais-tu à jouer autant ?
C’était l’objectif ! Evidemment, il faut gagner sa place, justifier son temps de jeu. En tout cas, en venant au Havre, je m’étais préparé à l’éventualité d’avoir beaucoup de temps de jeu. Ce n’est pas quelque chose qui m’a surpris, c’était vraiment mon objectif.
Au soir du 17 mai, où nous vois-tu ?
Franchement, si on fait les choses bien, je nous vois à la 15e place !
Toi qui as un œil neuf, à ton avis, pourquoi cela fonctionne mieux à l’extérieur qu’à domicile ?
Pour l’instant, je n’ai pas vraiment de réponse. J’ai cherché, je me suis posé des questions… Les supporters sont là, nous encouragent, on se sent mieux à domicile qu’à l’extérieur, on est chez nous ! Donc, je n’ai pas forcément d’explication à cela.
Comment abordes-tu ce match de Nantes ?
Je n’ai pas pu jouer contre Lyon, mais j’ai regardé, et j’étais content, parce qu’on a fait un très bon match. Malheureusement, on s’est fait reprendre et on a perdu, mais, en termes de performances, je trouve que la dynamique est bonne. Je suis donc assez confiant pour ce week-end, et j’espère que l’on va réussir à inverser cette tendance à domicile et faire un bon résultat.
C’était frustrant pour toi de ne pas jouer le match à Lyon ?
Oui ! J’avais à cœur de le jouer, il y avait mes anciens coéquipiers, c’est mon club, et, au-delà de tout ça, je voulais aider l’équipe, parce que chaque match est important, chaque point est important. Donc, oui, c’était frustrant. Mais cela fait partie du jeu et j’étais au courant avant.
Revenons à tes débuts… Quand tu étais petit, pourquoi viens-tu au football ?
Passion ! Transmise par mon grand frère. Depuis petit, je regardais du foot, je jouais tout le temps dehors… Je kiffais le foot ! J’ai toujours aimé ça. Et quand j’ai eu 8 ans, je me suis inscrit à l’ES Viry Châtillon, mais avant ça, c’était déjà la passion.
Avais-tu des idoles ?
Mon joueur préféré était Kaka. Pas beaucoup de joueurs de ma génération le connaissent. Ils ne l’ont pas regardé joué, c’est pour ça ! Et un autre qui m’a inspiré, surtout mentalement et dans ce qu’il dégageait, c’était Cristiano Ronaldo. L’exemple parfait.
As-tu des souvenirs marquants de tes premières années de footballeur ?
J’en ai plein ! S’il fallait en choisir un, je dirais peut-être la finale départementale U13. Avec Viry-Châtillon, nous étions super forts, et nous avons gagné la finale.
Et comment arrives-tu au PSG ?
Je signe en U14, mais j’avais le droit d’avoir une licence dans un autre club pour y jouer le week-end. A Viry, il n’y avait pas de U14 régionaux, alors je suis allé à Fleury pour jouer là-bas le week-end, quand le PSG nous le laissait libre.
C’était une fierté de signer au PSG ?
Oui, une énorme fierté, en tant que Parisien ! J’avais d’autres sollicitations, mais le choix du cœur, c’était ça.
Mais qu’est-ce qui te pousse à partir du PSG en 2023 ?
A ce moment-là, et paradoxalement, le projet mis en place pour les jeunes joueurs n’était pas du tout adéquat. C’était différent. En équipe première, il y avait des joueurs de très haut niveau, mais la place pour les jeunes n’était pas très ouverte. A ce moment-là de ma carrière, ce n’était pas la bonne chose pour moi. J’ai dû partir. J’ai énormément aimé mon passage au PSG, c’est le club qui m’a formé, j’aurais voulu sortir en pros au PSG. Peut-être que si j’avais patienté, ce serait arrivé, mais à ce moment-là, ce n’était pas le bon choix.
Tu t’es entraîné avec le groupe pro à Paris. Quels sont les joueurs qui t’ont le plus impressionné ?
Messi et Neymar ! Les deux ! On ne se rend pas trop compte sur le moment… Quand il m’arrive des trucs dans le foot, je ne réalise pas trop, ce sont mes proches qui me le disent. Pour moi, c’est l’entraînement, je reste concentré, appliqué, je fais les choses bien… Je dois bien m’entraîner ! C’est après coup que je me dis que, quand j’étais gamin, je les regardais à la télé !
En formation avec le PSG, tu as dû jouer contre le HAC !
Oui ! Je suis venu deux fois à la Cavée, j’ai perdu une fois et gagné une fois. Sinon, j’ai joué aussi au Camp des Loges… et je n’y ai jamais perdu contre le HAC !
Le HAC, avant d’y signer, ça t’évoquait quoi ?
Le HAC, cela m’évoquait club famille, club doyen… Je le voyais comme un club avec une mentalité et une convivialité au-dessus de la moyenne. De nom, et aussi parce que je connais des joueurs comme Saël Kumbedi qui me donnaient cette impression-là. Ça n’a pas menti !
Quand tu étais petit, comment étais-tu ?
Assez sociable… Dans son coin… Respectueux… Je travaillais bien à l’école, j’ai bien été éduqué. Je ne voulais pas trop me faire remarquer mais je n’avais pas du tout peur d’aller vers les gens, je m’amusais beaucoup, je jouais trop au foot (sourires)… Même chez moi ! Ma mère a dû réparer quelques vases !
Tu t’exprimes très bien, et on sent qu’il y a une bonne base éducative…
Je pense que ça vient de là, mais c’est aussi que, pour moi, l’élocution, c’est très important. Ça donne beaucoup trop d’informations sur la personne, la manière dont elle s’exprime ! C’est important d’avoir une élocution propre. J’ai regardé beaucoup d’interviews de joueurs, et il y avait un truc que j’aimais… mais pas tant que ça : chez certains qui s’expriment très bien, je n’aime pas trop le côté naturel qui se perd un peu. Je me suis toujours dit que moi, si j’étais amené à faire des interviews, je voulais rester moi-même, bien m’exprimer, tout en étant naturel, pas un peu guidé. Il faut que ce soit la personnalité vraie, c’est mieux aussi pour la personne en face.
Aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux, l’image que tu renvoies est importante ! Regardes-tu les réseaux ?
Non, pas trop. J’ai Instagram, et Twitter, mais j’ai délégué. Le réseau social où je suis le plus, c’est Snapchat, mais c’est un réseau plus discret, et ce n’est que pour discuter avec mes amis. Je fais attention. Je ne me rendais pas trop compte avant, mais maintenant je sais à quel point ça peut être nocif. Pour ma part, ça va, je n’ai pas eu trop de problèmes, mais j’ai vu l’impact que ça a eu sur certains coéquipiers, et je sais que ça peut vraiment être nocif, même si, on dit « ah, moi, je n’écoute pas ». Mais forcément, ça joue sur le moral, le mental, et tu l’as en tête à un moment ou à un autre.
Tu disais que tu étais un vrai passionné de foot. L’es-tu toujours maintenant ?
Oui, toujours. Mais différemment ! Maintenant, je regarde moins de matches que quand j’étais petit, mais comme je pratique le sport, c’est différent. Je regarde les matches différemment, plus du côté fan, mais comme un joueur. Donc, la passion ne s’est pas perdue mais elle est différente. Et quand moi je joue, oui, je suis passionné à mille pour cent !
T’intéresses-tu aux autres sports ?
Je regarde un peu le tennis, j’aime beaucoup. Le basket, aussi, mais je regarde plus les résumés parce que les matches sont tard. Sinon, les grands événements de rugby… Quand ce sont les JO, je regarde tous les sports. J’apprends des sports, même ! Certains me surprennent… Et je regarde aussi le MMA.
Te serais-tu vu réussir dans un autre sport ?
Non. Franchement, j’étais fait pour le foot, c’était ma passion.
Et autre domaine ?
S’il n’y avait pas eu le foot, j’aurais eu des rêves, des ambitions, j’aurais réussi dans quelque chose d’autre. J’aurais mis tous les ingrédients pour. Mais quel domaine ? Je ne sais pas ! Le foot était mon plan A, mon plan B, mon plan C, mon plan D…
A l’école, tu es allé jusqu’où ?
J’ai arrêté après le bac. J’ai eu mon bac général, avec mention, à 17 ans parce que j’ai sauté le CP. En options, j’avais pris SES et Histoire-Géopolitique. Les deux matières m’intéressent beaucoup. Je m’en sortais bien, à l’école ! Mais c’était compliqué, j’étais au centre, on ratait souvent des cours à cause des matches, des tournois, des déplacements, il y a eu des fermetures à cause du Covid…
Ce n’est pas simple de tout mener de front !
C’était un vrai objectif pour moi ! J’en avais beaucoup ! Au foot, c’était ma dernière année de contrat, je voulais avoir mon permis, et le bac. Et tout est venu !
Aurais-tu aimé continuer les études ?
Non. Avec le métier que je fais, continuer devient compliqué. On n’a pas la tête à ça, on n’est pas assez pointu, donc on se manque, et c’est de la frustration en plus. Si un jour j’en ai envie, je peux toujours reprendre. Les centres se débrouillent toujours pour faire le maximum pour qu’on soit dans de bonnes conditions, mais l’Education Nationale ne le permet pas forcément pour les sportifs. Nous, nous étions tous en candidats libres. Et alors que tout le monde passait le bac en contrôle continu, nous, nous passions les épreuves en présentiel, alors que l’on n’avait pas fait la moitié du programme.
En dehors du foot, que fais-tu ?
Avant, je jouais à la console, mais plus trop maintenant. J’aime bien aller au cinéma. Je suis un fan du ciné… et des pop-corn, mais ça, il ne faut pas le dire ! (rires) Le dernier film qui m’a marqué, c’est « Le Comte de Monte-Cristo ». Au début, j’étais réticent, à cause des trois heures de film, mais finalement, c’est super. Je regarde des séries, aussi. Ma série préférée est « Prison break ».
Que penses-tu de la ville du Havre ?
Pour être honnête, je n’ai pas trop visité. J’ai fait mes premiers mois à l’hôtel, j’ai eu mon appartement très récemment. Mais je trouve que c’est une ville calme, avec beaucoup moins de circulation que dans les autres villes, et ça c’est trop bien ! Et on m’a dit que quand les beaux jours arrivent, il y a la plage qui n’est pas mal, donc je redonnerai mon avis d’ici quelque temps !
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Je suis assez content, je me sens bien dans l’équipe, j’ai bien été intégré. J’espère que ça va continuer comme ça et que l’on va remporter le plus de points possible pour pouvoir atteindre notre objectif de fin de saison.
Choisir le HAC, qui, à l’époque où tu es arrivé, était dernier, cela ne t’a pas fait peur ?
Non, du tout. Le projet me convenait très bien et ce côté challenge m’a beaucoup attiré, au contraire. En arrivant ici, et même avant, j’ai pu constater la qualité du groupe. Cette dernière place n’était pas celle où le club devait être. Donc, cela ne m’a pas fait peur du tout.
T’attendais-tu à jouer autant ?
C’était l’objectif ! Evidemment, il faut gagner sa place, justifier son temps de jeu. En tout cas, en venant au Havre, je m’étais préparé à l’éventualité d’avoir beaucoup de temps de jeu. Ce n’est pas quelque chose qui m’a surpris, c’était vraiment mon objectif.
Au soir du 17 mai, où nous vois-tu ?
Franchement, si on fait les choses bien, je nous vois à la 15e place !
Toi qui as un œil neuf, à ton avis, pourquoi cela fonctionne mieux à l’extérieur qu’à domicile ?
Pour l’instant, je n’ai pas vraiment de réponse. J’ai cherché, je me suis posé des questions… Les supporters sont là, nous encouragent, on se sent mieux à domicile qu’à l’extérieur, on est chez nous ! Donc, je n’ai pas forcément d’explication à cela.
Comment abordes-tu ce match de Nantes ?
Je n’ai pas pu jouer contre Lyon, mais j’ai regardé, et j’étais content, parce qu’on a fait un très bon match. Malheureusement, on s’est fait reprendre et on a perdu, mais, en termes de performances, je trouve que la dynamique est bonne. Je suis donc assez confiant pour ce week-end, et j’espère que l’on va réussir à inverser cette tendance à domicile et faire un bon résultat.
C’était frustrant pour toi de ne pas jouer le match à Lyon ?
Oui ! J’avais à cœur de le jouer, il y avait mes anciens coéquipiers, c’est mon club, et, au-delà de tout ça, je voulais aider l’équipe, parce que chaque match est important, chaque point est important. Donc, oui, c’était frustrant. Mais cela fait partie du jeu et j’étais au courant avant.
Revenons à tes débuts… Quand tu étais petit, pourquoi viens-tu au football ?
Passion ! Transmise par mon grand frère. Depuis petit, je regardais du foot, je jouais tout le temps dehors… Je kiffais le foot ! J’ai toujours aimé ça. Et quand j’ai eu 8 ans, je me suis inscrit à l’ES Viry Châtillon, mais avant ça, c’était déjà la passion.
Avais-tu des idoles ?
Mon joueur préféré était Kaka. Pas beaucoup de joueurs de ma génération le connaissent. Ils ne l’ont pas regardé joué, c’est pour ça ! Et un autre qui m’a inspiré, surtout mentalement et dans ce qu’il dégageait, c’était Cristiano Ronaldo. L’exemple parfait.
As-tu des souvenirs marquants de tes premières années de footballeur ?
J’en ai plein ! S’il fallait en choisir un, je dirais peut-être la finale départementale U13. Avec Viry-Châtillon, nous étions super forts, et nous avons gagné la finale.
Et comment arrives-tu au PSG ?
Je signe en U14, mais j’avais le droit d’avoir une licence dans un autre club pour y jouer le week-end. A Viry, il n’y avait pas de U14 régionaux, alors je suis allé à Fleury pour jouer là-bas le week-end, quand le PSG nous le laissait libre.
C’était une fierté de signer au PSG ?
Oui, une énorme fierté, en tant que Parisien ! J’avais d’autres sollicitations, mais le choix du cœur, c’était ça.
Mais qu’est-ce qui te pousse à partir du PSG en 2023 ?
A ce moment-là, et paradoxalement, le projet mis en place pour les jeunes joueurs n’était pas du tout adéquat. C’était différent. En équipe première, il y avait des joueurs de très haut niveau, mais la place pour les jeunes n’était pas très ouverte. A ce moment-là de ma carrière, ce n’était pas la bonne chose pour moi. J’ai dû partir. J’ai énormément aimé mon passage au PSG, c’est le club qui m’a formé, j’aurais voulu sortir en pros au PSG. Peut-être que si j’avais patienté, ce serait arrivé, mais à ce moment-là, ce n’était pas le bon choix.
Tu t’es entraîné avec le groupe pro à Paris. Quels sont les joueurs qui t’ont le plus impressionné ?
Messi et Neymar ! Les deux ! On ne se rend pas trop compte sur le moment… Quand il m’arrive des trucs dans le foot, je ne réalise pas trop, ce sont mes proches qui me le disent. Pour moi, c’est l’entraînement, je reste concentré, appliqué, je fais les choses bien… Je dois bien m’entraîner ! C’est après coup que je me dis que, quand j’étais gamin, je les regardais à la télé !
En formation avec le PSG, tu as dû jouer contre le HAC !
Oui ! Je suis venu deux fois à la Cavée, j’ai perdu une fois et gagné une fois. Sinon, j’ai joué aussi au Camp des Loges… et je n’y ai jamais perdu contre le HAC !
Le HAC, avant d’y signer, ça t’évoquait quoi ?
Le HAC, cela m’évoquait club famille, club doyen… Je le voyais comme un club avec une mentalité et une convivialité au-dessus de la moyenne. De nom, et aussi parce que je connais des joueurs comme Saël Kumbedi qui me donnaient cette impression-là. Ça n’a pas menti !
Quand tu étais petit, comment étais-tu ?
Assez sociable… Dans son coin… Respectueux… Je travaillais bien à l’école, j’ai bien été éduqué. Je ne voulais pas trop me faire remarquer mais je n’avais pas du tout peur d’aller vers les gens, je m’amusais beaucoup, je jouais trop au foot (sourires)… Même chez moi ! Ma mère a dû réparer quelques vases !
Tu t’exprimes très bien, et on sent qu’il y a une bonne base éducative…
Je pense que ça vient de là, mais c’est aussi que, pour moi, l’élocution, c’est très important. Ça donne beaucoup trop d’informations sur la personne, la manière dont elle s’exprime ! C’est important d’avoir une élocution propre. J’ai regardé beaucoup d’interviews de joueurs, et il y avait un truc que j’aimais… mais pas tant que ça : chez certains qui s’expriment très bien, je n’aime pas trop le côté naturel qui se perd un peu. Je me suis toujours dit que moi, si j’étais amené à faire des interviews, je voulais rester moi-même, bien m’exprimer, tout en étant naturel, pas un peu guidé. Il faut que ce soit la personnalité vraie, c’est mieux aussi pour la personne en face.
Aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux, l’image que tu renvoies est importante ! Regardes-tu les réseaux ?
Non, pas trop. J’ai Instagram, et Twitter, mais j’ai délégué. Le réseau social où je suis le plus, c’est Snapchat, mais c’est un réseau plus discret, et ce n’est que pour discuter avec mes amis. Je fais attention. Je ne me rendais pas trop compte avant, mais maintenant je sais à quel point ça peut être nocif. Pour ma part, ça va, je n’ai pas eu trop de problèmes, mais j’ai vu l’impact que ça a eu sur certains coéquipiers, et je sais que ça peut vraiment être nocif, même si, on dit « ah, moi, je n’écoute pas ». Mais forcément, ça joue sur le moral, le mental, et tu l’as en tête à un moment ou à un autre.
Tu disais que tu étais un vrai passionné de foot. L’es-tu toujours maintenant ?
Oui, toujours. Mais différemment ! Maintenant, je regarde moins de matches que quand j’étais petit, mais comme je pratique le sport, c’est différent. Je regarde les matches différemment, plus du côté fan, mais comme un joueur. Donc, la passion ne s’est pas perdue mais elle est différente. Et quand moi je joue, oui, je suis passionné à mille pour cent !
T’intéresses-tu aux autres sports ?
Je regarde un peu le tennis, j’aime beaucoup. Le basket, aussi, mais je regarde plus les résumés parce que les matches sont tard. Sinon, les grands événements de rugby… Quand ce sont les JO, je regarde tous les sports. J’apprends des sports, même ! Certains me surprennent… Et je regarde aussi le MMA.
Te serais-tu vu réussir dans un autre sport ?
Non. Franchement, j’étais fait pour le foot, c’était ma passion.
Et autre domaine ?
S’il n’y avait pas eu le foot, j’aurais eu des rêves, des ambitions, j’aurais réussi dans quelque chose d’autre. J’aurais mis tous les ingrédients pour. Mais quel domaine ? Je ne sais pas ! Le foot était mon plan A, mon plan B, mon plan C, mon plan D…
A l’école, tu es allé jusqu’où ?
J’ai arrêté après le bac. J’ai eu mon bac général, avec mention, à 17 ans parce que j’ai sauté le CP. En options, j’avais pris SES et Histoire-Géopolitique. Les deux matières m’intéressent beaucoup. Je m’en sortais bien, à l’école ! Mais c’était compliqué, j’étais au centre, on ratait souvent des cours à cause des matches, des tournois, des déplacements, il y a eu des fermetures à cause du Covid…
Ce n’est pas simple de tout mener de front !
C’était un vrai objectif pour moi ! J’en avais beaucoup ! Au foot, c’était ma dernière année de contrat, je voulais avoir mon permis, et le bac. Et tout est venu !
Aurais-tu aimé continuer les études ?
Non. Avec le métier que je fais, continuer devient compliqué. On n’a pas la tête à ça, on n’est pas assez pointu, donc on se manque, et c’est de la frustration en plus. Si un jour j’en ai envie, je peux toujours reprendre. Les centres se débrouillent toujours pour faire le maximum pour qu’on soit dans de bonnes conditions, mais l’Education Nationale ne le permet pas forcément pour les sportifs. Nous, nous étions tous en candidats libres. Et alors que tout le monde passait le bac en contrôle continu, nous, nous passions les épreuves en présentiel, alors que l’on n’avait pas fait la moitié du programme.
En dehors du foot, que fais-tu ?
Avant, je jouais à la console, mais plus trop maintenant. J’aime bien aller au cinéma. Je suis un fan du ciné… et des pop-corn, mais ça, il ne faut pas le dire ! (rires) Le dernier film qui m’a marqué, c’est « Le Comte de Monte-Cristo ». Au début, j’étais réticent, à cause des trois heures de film, mais finalement, c’est super. Je regarde des séries, aussi. Ma série préférée est « Prison break ».
Que penses-tu de la ville du Havre ?
Pour être honnête, je n’ai pas trop visité. J’ai fait mes premiers mois à l’hôtel, j’ai eu mon appartement très récemment. Mais je trouve que c’est une ville calme, avec beaucoup moins de circulation que dans les autres villes, et ça c’est trop bien ! Et on m’a dit que quand les beaux jours arrivent, il y a la plage qui n’est pas mal, donc je redonnerai mon avis d’ici quelque temps !
Propos recueillis par Olivia Detivelle
32ème journée
04/05/2025 Auxerre - HAC
33ème journée
11/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC